Législatives 2024 : Emmanuel Macron estime que « la manière de gouverner doit changer profondément » (2024)

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LIVE CONTEXTE «Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français» Tout le live C’est la fin de ce direct «Le prince répète ses attaques pitoyables contre LFI», fustige Jean-Luc Mélenchon au sujet de la «lettre aux Français» du président Pour Yaël Braun-Pivet, former une «coalition de partis responsables» est une «obligation» pour le camp présidentiel Lionel Jospin dénonce le «projet profond» du RN, «antagoniste avec les valeurs de la République» Xavier Bertrand attend toujours «le mea culpa sincère du président» Des dizaines de milliers de manifestants contre l’extrême droite A gauche, une tribune et une charte contre l’antisémitisme «Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français» Jean-Luc Mélenchon et François Hollande s’opposent à distance Mélenchon à Matignon? «L’idée n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du [Nouveau] Front populaire», précise Fabien Roussel Manifestation contre l’extrême droite à Paris: «Il faut que tout le monde se réveille» Le Rassemblement national réhabilite un candidat suspendu: «On s’est complètement trompé» Le chancelier allemand, Olaf Scholz, «préoccupé» par une éventuelle victoire de l’extrême droite en France A Blois, le Rassemblement national exclu de la manifestation de soutien à la chocolaterie Poulain Des propos de Mathieu Kassovitz suscitent la polémique Dans la manifestation parisienne, des craintes autour des attaques contre l’IVG Edouard Philippe plaide pour une nouvelle réforme des retraites Le contexte FAQs
Législatives 2024: Emmanuel Macron estime que «la manière de gouverner doit changer profondément» (1)

Live terminé

Le président de la République a justifié la dissolution de l’Assemblée nationale dans une «lettre aux Français» publiée dimanche par la presse quotidienne régionale.

Le 23/06 à 19:38 L’essentiel

«Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français»

A une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, le chef de l’Etat a choisi d’écrire une «lettre aux Français» ce dimanche soir, publiée par la presse régionale.

Emmanuel Macron revient d’abord sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, au soir des élections européennes du 9juin, précisant qu’il réfléchissait au sujet depuis bien avant:

«J’ai pris cette décision en responsabilité, avec beaucoup de gravité et après une réflexion de plusieurs semaines. Je l’ai prise dans l’intérêt du pays avant tout autre considération, y compris personnelle, n’ayant par définition plus aucune échéance électorale», écrit-il en préambule. «Le fonctionnement de notre Assemblée et le désordre des derniers mois ne pouvaient plus durer», justifie-t-il, expliquant que «les oppositions s’apprêtaient à renverser le gouvernement à l’automne, ce qui aurait plongé notre pays dans une crise au moment même du budget».

Il poursuit en assurant que «cette dissolution était le seul choix possible» au vu de la situation: «J’aurais pu changer de premier ministre et de gouvernement (…). C’eût été facile pour moi, mais cela ne réglait aucun problème.»

Emmanuel Macron reconnaît toutefois une «décision difficile et soudaine pour les parlementaires et pour leurs collaborateurs» et qui a été pour les Français «une surprise qui suscite de l’inquiétude, du rejet, parfois même une colère tournée contre [lui]». «Je la comprends et je l’entends.»

Le président de la République s’exprime ensuite sur les élections à venir, «un rendez-vous de confiance, grave, sérieux» et qui pose la question de «qui pour gouverner la France?».

Entre une proposition, à l’extrême droite, qui «divise la nation», «ignore le changement climatique» et «prétend vous rendre du pouvoir d’achat», et une autre, de la coalition de gauche, qui «refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme», est «divisée sur la réponse à apporter au changement climatique» et «prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous», le président invite à choisir une troisième voie, «celle du bloc central d’Ensemble pour la République», la «meilleure pour notre pays». «Non seulement parce qu’elle protège les Français et prépare l’avenir, mais parce qu’elle est la seule à pouvoir à coup sûr faire barrage à l’extrême droite comme à l’extrême gauche au second tour», justifie-t-il.

Le président détaille également le bilan de son gouvernement, «qui sans doute n’est pas parfait mais qui serait remis en cause si les extrêmes l’emportaient» mais assure aussi avoir «entendu» le désir de changement. Il promet des «réponses beaucoup plus fortes et fermes» sur «l’insécurité et l’impunité», une lutte accrue «contre toutes les discriminations» et soutient qu’il «mesure le malaise démocratique».

«Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. Le gouvernement à venir, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes.»

En une tournure, il écarte toute démission prématurée en cas de mauvais résultat: «Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai2027 comme votre président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la nation.»

«Cette élection est la nôtre. C’est vous qui la ferez. Alors n’ayez pas peur, ne vous résignez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre nation», enjoint-il en conclusion.

Tout le live

Le 24/06 à 08:29

C’est la fin de ce direct

Merci à tous et à toutes de nous avoir suivis. Nous vous retrouvons dès à présentici.

Le 23/06 à 22:26

«Le prince répète ses attaques pitoyables contre LFI», fustige Jean-Luc Mélenchon au sujet de la «lettre aux Français» du président

«Macron parle encore. En 15 jours, il l’a déjà fait 6 fois =1 jour sur 2 en moyenne. Auto-justification, auto-satisfaction: le prince répète ses attaques pitoyables contre LFI. Encore trois interventions et l’auto-sanction sera faite», a réagi sur X le leader de La France insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, après la publication dimanche soir d’une «lettre aux Français» d’Emmanuel Macron, par la presse régionale.

Le chef de file du Parti socialiste Olivier Faure a lui estimé sur le même réseau social que la «lettre aux Français» publiée par Emmanuel Macron «sous en-tête présidentielle, qui soutient ses candidats viole la loi sur les campagnes et leur financement qui interdit l’intervention des entités publiques». «Combien a été facturée cette publicité? L’a-t-elle été? Quel droit de réponse?», a-t-il interrogé.

Le 23/06 à 21:30

Pour Yaël Braun-Pivet, former une «coalition de partis responsables» est une «obligation» pour le camp présidentiel

La présidente sortante de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, qui avait plaidé auprès du président pour une coalition avant la dissolution, estime que celle-ci désormais «n’est pas une option, c’est une obligation», et que l’exercice du pouvoir à l’issue des législatives sera nécessairement plus «parlementaire».

«Je pense qu’on est en capacité de former une coalition de partis responsables, républicains qui ont envie que le navire France puisse avancer», a déclaré dimanche à l’Agence France-Presse cette dernière, en marge d’un déplacement de campagne auVésinet (Yvelines), où elle candidate à sa réélection.

Pour la députée sortante, attachée à un rééquilibrage des pouvoirs au profit du Parlement, «rien n’empêche (…) dans le cadre institutionnel qui est le nôtre, d’avoir une pratique du pouvoir beaucoup plus parlementaire», et «c’est ce que la coalition appellera nécessairement».

La majorité va-t-elle s’autonomiser vis-à-vis du président de la République après les législatives? «Ce n’est pas une question d’autonomisation. (…) La majorité procède du président de la République. Mais la coalition que nous appelons de nos vœux, avec Edouard Philippe, avec François Bayrou, avec Gabriel Attal, moi-même, elle va procéder du Parlement. C’est extrêmement différent», a-t-elle répondu. Mme Braun-Pivet a par ailleurs redit son souhait de retrouver le perchoir à l’issue des élections.

Le président de la République a estimé dimanche dans une lettre publiée dans la presse quotidienne régionale que «la manière de gouverner doit changer profondément» à l’issue du scrutin. «Le gouvernement à venir, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes», a-t-il plaidé.

Le soir de la dissolution, le 9juin, MmeBraun-Pivet avait sollicité un entretien en tête à tête avec Emmanuel Macron, lui suggérant à nouveau de tenter de former une coalition, notamment avec LR, s’opposant à la dissolution. «C’est mon plus grand échec d’avocate», a-t-elle admis, dimanche.

MmeBraun-Pivet, qui a noué des alliances avec des maires locaux dont le maire LR de Sartrouville, Pierre Fond, a reçu le soutien du président du département Pierre Bédier (ex-LR), et celui, à titre «amical» selon elle, du président du Sénat Gérard Larcher, également élu dans les Yvelines.

Le 23/06 à 21:15 Vos questions

Quels sont les chefs de l'État français qui ont démissionné ? Est ce que c'est envisageable dans le cas actuel ?

Les Français veulent savoir

Bonjour, merci pour ce live. Si E. Macron décidait de démissionner dans les mois qui viennent et qu’un nouveau président ( ou présidente) soit élu. Celui-ci pourrait-il reconvoquer des législatives dans la foulée ou bien serait-il tenu par le délai d’un an à partir du 9 juin 2024?Cette question a peut-être déjà été posée ?

Spéculations

Bonjour,

Vous êtes plusieurs à nous interroger sur une éventuelle démission d’Emmanuel Macron et sur ses conséquences. Même si tout est possible, comme les derniers jours l’ont montré, rappelons déjà qu’Emmanuel Macron a dit lors de sa conférence de presse du 12juin qu’il ne démissionnerait pas avant la fin de son mandat.

A ce jour, le seul président de la VᵉRépublique à avoir démissionné est Charles de Gaulle, après la victoire du «non» au référendum constitutionnel sur la réforme du Sénat et la régionalisation, en1969.

En cas de vacance du pouvoir présidentiel, quelle que soit la raison, l’intérim est immédiatement assuré par le président du Sénat (comme Alain Poher l’a fait en1969) avant la tenue d’une élection présidentielle, au plus tôt vingtjours après et au plus tard trente-cinqjours après. Si cela devait arriver aujourd’hui, c’est donc Gérard Larcher (Les Républicains) qui deviendrait temporairement chef de l’Etat.

Ensuite, si un nouveau président était élu prochainement, cela ne changerait rien au fait que les députés élus les 30juin et 7juillet ne peuvent de toute façon pas être démis de leurs fonctions avant juillet2025: l’article12de la Constitution est clair sur le fait qu’après des élections législatives anticipées à la suite d’une dissolution, «il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit».

Peut également se poser la question de savoir si Emmanuel Macron pourrait lui-même se représenter à une nouvelle présidentielle: pour nombre d’experts, cela serait contraire à la Constitution, comme nous l’avons écrit dans cet article du 11juin.

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Le 23/06 à 20:54

Lionel Jospin dénonce le «projet profond» du RN, «antagoniste avec les valeurs de la République»

L’ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin a de nouveau mis en garde dimanche contre le «danger» que représente selon lui le Rassemblement national (RN), lors d’un entretien avec BFM-TV.

«Le Front national [ancien nom du RN] va à ces élections avec ce que j’appellerais un programme de surface, couvert par la respectabilité», a développé celui qui a dirigé le gouvernement de 1997 à 2002. «Et il va, dans la période historique dans laquelle nous entrons, accompagné par un projet profond ou souterrain qui, lui, est antagoniste avec les valeurs de la République», a-t-il encore fait valoir.

Pour étayer son propos, M.Jospin a évoqué des menaces pesant sur «la liberté de la presse», citant «un prédateur, Monsieur Bolloré, qui achète des journaux et est dans une connivence idéologique et politique avec le RN», ainsi que le risque d’«atteintes aux libertés».

L’ancien premier ministre a également assuré qu’«une bonne partie de ces électeurs» du RN «ne sont pas ralliés aux idées d’extrême droite»: «Ils sont déçus, ils sont en colère, mais eux aussi, et même peut-être eux surtout, doivent mesurer ce que représente ce basculement hypothétique.»

Interrogé sur les accusations d’ambiguïté dans la lutte contre l’antisémitisme portées contre la gauche, alors que le RN se pose désormais en rempart sur ce sujet, M.Jospin a fait valoir que «nos compatriotes juifs ne seront jamais protégés par un parti xénophobe et par un parti raciste, même si conjoncturellement, à un moment ou un autre, il tourne son hostilité aux étrangers contre les musulmans ou les Arabes». «Ils trouveront en nous et dans la plupart des composantes de cette nouvelle alliance à gauche des amis plus solides et plus constants», a-t-il ajouté.

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Le 23/06 à 20:45

Xavier Bertrand attend toujours «le mea culpa sincère du président»

Interrogé sur la lettre aux Français publiée ce dimanche soir par Emmanuel Macron, le président Les Républicains du conseil régional des Hauts-de-France, Xavier Bertrand, a estimé que la seule façon de «changer de politique» était d’«imposer une cohabitation» au président de la République.

«Il est où le mea culpa sincère du président?», a questionné le candidat malheureux à l’investiture des Républicains en2022,sur le plateau de BFM-TV. «Est-ce qu’il comprend pourquoi les Français lui en veulent? Au lieu d’écrire une lettre, il aurait mieux fait de lire les cahiers de doléances à la suite des “gilets jaunes”», a-t-il balayé, en référence aux milliers de messages écrits par les citoyens à l’hiver 2018-2019, sans qu’aucun bilan n’en soit jamais tiré.

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Le 23/06 à 20:35

Des dizaines de milliers de manifestants contre l’extrême droite

Arborant pour beaucoup du violet, couleur emblématique du féminisme, entre 13000 personnes, selon la préfecture de police, et 75000, selon les organisateurs, ont manifesté dans la capitale, à l’appel de plus de 200 associations (Fondation des femmes, Planning familial, #Noustoutes…), ONG (Oxfam, France Terre d’Asile…) et syndicats (CGT, CFDT…).

Globalement, au niveau national, 33800 personnes ont été recensées (Paris compris) dans 53 rassemblements, de source policière. Les organisateurs en ont compté trois fois plus. Samedi dernier, les défilés contre l’extrême droite à l’appel des syndicats avaient réuni entre 250000 (autorités) et 640000 (CGT) personnes en France, dont 75000à 250000 à Paris.

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Publié le 23 juin 2024 à 18h42

Le 23/06 à 20:24

A gauche, une tribune et une charte contre l’antisémitisme

La question de l’antisémitisme continue d’occuper une place centrale dans le débat politique et les responsables de gauche se sont à nouveau exprimés solennellement sur le sujet, ce dimanche soir.

D’un côté, les dirigeants des quatre partis composant le Nouveau Front populaire, Manuel Bompard (LFI), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF) et Marine Tondelier (Ecologistes), ont signé une tribune dans laquelle ils dénoncent notamment une «odieuse campagne de diffamation menée par une macronie en déroute» et une «banalisation de l’extrême droite»: «Nous condamnons avec la plus grande fermeté ceux qui utilisent nos compatriotes juifs comme boucs émissaires de tous les maux de la planète», écrivent-ils dans cette lettre commune. Ils s’engagent à «donner à la justice les moyens de lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme», «instaurer un commissariat à l’égalité avec un observatoire des discriminations», lancer «un plan de lutte contre les discriminations» ou encore à assurer la sécurité des lieux cultuels et culturels.

De son côté, Raphaël Glucksmann, tête de liste aux européennes de la liste PS-Place publique, en conflit avec Jean-Luc Mélenchon et la direction LFI sur la question de l’antisémitisme, a publié sa propre charte, expliquant ne pas avoir été sollicité pour l’autre tribune.

«Il y a une explosion de l’antisémitisme, chaque formation politique doit prendre ses engagements. Il y a un problème à gauche, et dans la perception de la gauche par l’opinion. Il faut prendre des engagements qui y répondent», a-t-il fait valoir auprès de l’Agence France-Presse.

Le texte, signé également par la coprésidente de Place publique et eurodéputée Aurore Lalucq, propose de «sanctionner immédiatement tout candidat ou élu proférant des propos antisémites ou relativisant l’antisémitisme», de «former les futurs élus à la lutte contre l’antisémitisme et toute forme de racisme», de s’engager pour la sécurisation des lieux de culte, de «lancer une commission d’enquête parlementaire» sur l’antisémitisme en France et enfin de soutenir une «stratégie européenne» de lutte contre l’antisémitisme.

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Le 23/06 à 19:38 L’essentiel

«Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français»

A une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, le chef de l’Etat a choisi d’écrire une «lettre aux Français» ce dimanche soir, publiée par la presse régionale.

Emmanuel Macron revient d’abord sur sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale, au soir des élections européennes du 9juin, précisant qu’il réfléchissait au sujet depuis bien avant:

«J’ai pris cette décision en responsabilité, avec beaucoup de gravité et après une réflexion de plusieurs semaines. Je l’ai prise dans l’intérêt du pays avant tout autre considération, y compris personnelle, n’ayant par définition plus aucune échéance électorale», écrit-il en préambule. «Le fonctionnement de notre Assemblée et le désordre des derniers mois ne pouvaient plus durer», justifie-t-il, expliquant que «les oppositions s’apprêtaient à renverser le gouvernement à l’automne, ce qui aurait plongé notre pays dans une crise au moment même du budget».

Il poursuit en assurant que «cette dissolution était le seul choix possible» au vu de la situation: «J’aurais pu changer de premier ministre et de gouvernement (…). C’eût été facile pour moi, mais cela ne réglait aucun problème.»

Emmanuel Macron reconnaît toutefois une «décision difficile et soudaine pour les parlementaires et pour leurs collaborateurs» et qui a été pour les Français «une surprise qui suscite de l’inquiétude, du rejet, parfois même une colère tournée contre [lui]». «Je la comprends et je l’entends.»

Le président de la République s’exprime ensuite sur les élections à venir, «un rendez-vous de confiance, grave, sérieux» et qui pose la question de «qui pour gouverner la France?».

Entre une proposition, à l’extrême droite, qui «divise la nation», «ignore le changement climatique» et «prétend vous rendre du pouvoir d’achat», et une autre, de la coalition de gauche, qui «refuse la clarté sur la laïcité et l’antisémitisme», est «divisée sur la réponse à apporter au changement climatique» et «prétend répondre aux injustices de notre société par une augmentation massive des impôts pour tous», le président invite à choisir une troisième voie, «celle du bloc central d’Ensemble pour la République», la «meilleure pour notre pays». «Non seulement parce qu’elle protège les Français et prépare l’avenir, mais parce qu’elle est la seule à pouvoir à coup sûr faire barrage à l’extrême droite comme à l’extrême gauche au second tour», justifie-t-il.

Le président détaille également le bilan de son gouvernement, «qui sans doute n’est pas parfait mais qui serait remis en cause si les extrêmes l’emportaient» mais assure aussi avoir «entendu» le désir de changement. Il promet des «réponses beaucoup plus fortes et fermes» sur «l’insécurité et l’impunité», une lutte accrue «contre toutes les discriminations» et soutient qu’il «mesure le malaise démocratique».

«Oui, la manière de gouverner doit changer profondément. Le gouvernement à venir, qui reflétera nécessairement votre vote, rassemblera, je le souhaite, les républicains de sensibilités diverses qui auront su par leur courage s’opposer aux extrêmes.»

En une tournure, il écarte toute démission prématurée en cas de mauvais résultat: «Vous pouvez me faire confiance pour agir jusqu’en mai2027 comme votre président, protecteur à chaque instant de notre République, de nos valeurs, respectueux du pluralisme et de vos choix, à votre service et à celui de la nation.»

«Cette élection est la nôtre. C’est vous qui la ferez. Alors n’ayez pas peur, ne vous résignez pas. Votez. Choisissez le respect, l’ambition et la justice pour notre nation», enjoint-il en conclusion.

Le 23/06 à 18:45 Vos questions

Comment est choisi le premier ministre ? Est-il élu ?

PasMelanchonPlease

Bonjour,

Non, le premier ministre n’est pas élu, il est nommé par le président de la République, comme le prévoit l’article8de la Constitution. Il n’est d’ailleurs même pas nécessaire que celui-ci (ou celle-ci) soit élu(e) aux législatives pour être nommé(e) à Matignon: Jean Castex n’était «que» conseiller départemental des Pyrénées-Orientales quand il a été nommé premier ministre par Emmanuel Macron, en juillet2020.

En théorie, le président n’est soumis à aucune contrainte dans le choix de son premier ministre mais comme ce dernier peut être renversé par l’Assemblée nationale, via une motion de censure adoptée par la majorité absolue des députés, le chef de l’Etat choisit une personnalité issue du parti ayant obtenu le plus de députés. Les choses se compliquent quand il n’y a pas de majorité nette à l’Assemblée, comme ce fut le cas après les élections législatives de 2022, ou quand le camp victorieux n’est pas unanime sur une personne, comme c’est le cas actuellement au sein du Nouveau Front populaire (NFP).

Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a ainsi proposé qu’en cas de victoire du NFP, les députés nouvellement élus se mettent d’accord par le vote sur le nom de leur candidat – une proposition qui n’a pas fait l’unanimité au NFP.

Le 23/06 à 18:15

Jean-Luc Mélenchon et François Hollande s’opposent à distance

Comme un air de 2012sur la campagne des législatives. L’ancien président socialiste François Hollande et le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, se sont répondu par médias interposés ce dimanche, à propos de la place de ce dernier dans la campagne électorale du Nouveau Front populaire (NFP).

Interrogé par quelques journalistes lors d’un déplacement en Corrèze, où il est candidat à la députation, François Hollande a invité M. Mélenchon à se «mettre de côté»: «S’il veut rendre service au NFP, il faut qu’il se taise», a estimé le socialiste, en réaction aux propos tenus la veille par le leader «insoumis» qui a réaffirmé son «intention de gouverner ce pays». «Quand il y a plus de rejet sur Jean-Luc Mélenchon que sur [Marine] Le Pen ou [Jordan] Bardella», il faut se demander «quel est l’intérêt général, que veut-on faire? Gagner la gauche ou au contraire faire de la conflictualité?», a questionné François Hollande, en répétant qu’il n’était quant à lui «pas dans une course pour une place quelconque» autre que celle de député.

Jean-Luc Mélenchon lui a répondu depuis Montpellier, où il tenait meeting ce dimanche, en affirmant que «la popularité n’est pas du côté qu’il croit», en réaction aux huées du public quand il a mentionné le nom de l’ancien président.

«Vous connaissez quel type d’homme je suis (…). Si je suis là où je me trouve, c’est parce que tout ce temps je n’ai jamais cédé», s’est targué l’«insoumis», paraphrasant Edmond Rostand: «“Je ne renoncerai jamais à l’honneur d’être une cible”, comme dit Cyrano de Bergerac.»

Le 23/06 à 17:50

Mélenchon à Matignon? «L’idée n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du [Nouveau] Front populaire», précise Fabien Roussel

«L’idée d’une nomination au poste de premier ministre de Jean-Luc Mélenchon, qu’il alimente lui-même, n’a jamais fait l’objet d’un accord entre les forces du [Nouveau] Front populaire. C’est faux et insupportable.»

Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a réagi par ces mots, dimanche, aux propos de la veille tenus par le fondateur de La France insoumise qui a dit son «intention de gouverner ce pays». «Je ne m’élimine pas et je ne m’impose pas. Je pense que c’est une formule qui est assez respectueuse du collectif», a déclaré samedi Jean-Luc Mélenchon, sur le plateau de France5.

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Le 23/06 à 17:33 Sur le terrain

Manifestation contre l’extrême droite à Paris: «Il faut que tout le monde se réveille»

Une semaine avant le premier tour des élections, un sentiment d’urgence anime les manifestantes croisées au défilé parisien des féministes contre l’extrême droite, ce dimanche. Cécile, 53ans, est venue de l’Oise avec sa fille Camille, 13ans, dont c’est «la première manif». Pour sa mère, agente SNCF et mère solo de quatre enfants, «aujourd’hui il y a danger, tous les voyants sont au rouge, alors il faut faire du bruit, que tout le monde se réveille».

Elle est venue avec sa petite dernière pour marquer son attachement à «l’égalité sociale, les droits des femmes et le pouvoir d’achat». «C’est vrai que c’est dur, une fois qu’on a payé le loyer et les courses il ne reste plus grand-chose, et pourtant je travaille à temps plein, et de nuit… ça fait quoi? Deux ou trois ans qu’on n’est pas parties en vacances?», dit-elle en interrogeant du regard sa fille, qui acquiesce. Mais pas question pour autant «de tomber dans les extrêmes», disent-elles de concert. «Chez nous les femmes travaillent, elles ont une place… c’est tout l’inverse de la vision de la famille du Rassemblement national», dénonce Cécile.

Plus loin dans le cortège, Nina et Romy, deux trentenaires, sont inquiètes du peu de mobilisation qu’elles constatent dans leur entourage. Romy, à la double nationalité française et ivoirienne, porte un tee-shirt sur lequel «Féministe» s’affiche en grand. «Je suis venue à plusieurs titres, par engagement féministe et antiraciste», explique cette analyste politique. Autour d’elle et sur les réseaux sociaux, elle s’active pour inciter les uns et les autres à elles voter, «parce que là, il y a vraiment urgence».

Législatives 2024: Emmanuel Macron estime que «la manière de gouverner doit changer profondément» (8)

Solène Cordier

Le 23/06 à 17:22

Le Rassemblement national réhabilite un candidat suspendu: «On s’est complètement trompé»

Le 19juin, le Rassemblement national (RN) avait annoncé que le candidat Joseph Martin n’avait «plus le soutien» du parti pour l’élection législative de la première circonscription du Morhiban, après le signalement par le journal Libération d’un de ses anciens tweets, jugé antisémite. «Il est suspendu et sera convoqué en vue de son exclusion», avait fait rapidement savoir le parti d’extrême droite en réaction à ce message, publié en octobre2018et supprimé depuis, dans lequel le candidat écrivait que «le gaz[avait]rendu justice aux victimes de la Shoah».

Joseph Martin s’est ensuite justifié en assurant qu’il s’agissait d’une allusion, n’ayant rien d’antisémite, à la mort du négationniste Robert Faurisson (1929-2018).

Invité de l’émission «Questions politiques» ce dimanche, le vice-président du RN, Louis Aliot, a finalement indiqué que le candidat avait été «réhabilité» après une réunion de la «commission des conflits» du parti. «On s’est complètement trompé sur ce monsieur», a expliqué le maire de Perpignan, assurant que son tweet avait été compris à l’envers.

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Le 23/06 à 17:11

Le chancelier allemand, Olaf Scholz, «préoccupé» par une éventuelle victoire de l’extrême droite en France

«Je suis préoccupé par les élections en France, a déclaré M. Scholz à la chaîne publique ARD.Et j’espère que les partis qui ne sont pas celui de [Marine] Le Pen, pour le dire ainsi, remporteront les élections. Mais c’est au peuple français de décider.»

En Allemagne, Olaf Scholz est, lui, confronté à la progression du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui a obtenu 15,9% des voix lors des élections européennes, son meilleur score à l’échelle nationale depuis sa création en2013. Cela suscite une grande inquiétude dans le pays – au point que certains réfléchissent à une interdiction en raison de la «menace [pour] l’ordre démocratique et constitutionnel de l’Allemagne», procédure qui prendrait des années, relatait le correspondant du Monde à Berlin, Thomas Wieder, dans cet article le 21juin.

Le 23/06 à 17:00 Sur le terrain

A Blois, le Rassemblement national exclu de la manifestation de soutien à la chocolaterie Poulain

Fallait-il expulser la conseillère régionale et candidate Rassemblement national Marine Bardet de la manifestation contre la fermeture de la chocolaterie Poulain? Telle était la question qui animait hier après-midi, à la terrasse d’un café près de la préfecture du Loir-et-Cher, les débats entre une douzaine de syndicalistes, hommes et femmes, de l’union locale de la CGT et des salariés de l’usine Poulain de Blois/Villebarou.

Dans la matinée, la candidate du RN dans la première circonscription de Blois s’était présentée au point de départ d’une marche pour dénoncer la fermeture annoncée de cette chocolaterie fondée en1848. A ses côtés, Michel Chassier, conseiller régional RN et conseiller municipal de l’opposition ainsi qu’une poignée de militants. Sous la pluie et sous les cris «Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos», le groupe a été rapidement poussé vers l’extérieur par les syndicalistes.

Peu après, sur le réseau X, Michel Chassier dénonçait «les menaces de l’extrême gauche violente venue faire de la récupération, sans aucun respect pour les consignes des organisateurs». Le CGT faisait cependant partie des organisateurs de ce rassemblement, aux côtés de FO de la CFDT, et avait averti la veille, via un communiqué, qu’elle ne tolérerait pas la présence d’élus RN. Marc Fesneau et sa suppléante Mathilde Desjonquères, candidats MoDem, n’ont pas non plus manifesté mais convenu d’une rencontre mercredi 26juin avec l’intersyndicale. Cent neuf emplois directs devraient être supprimés à la fin de l’année.

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Le 23/06 à 16:43

Des propos de Mathieu Kassovitz suscitent la polémique

Une interview de Mathieu Kassovitz commentant une possible arrivée de l’extrême droite au pouvoir fait beaucoup réagir ce dimanche. Invité samedi soir sur LCI, le réalisateur de La Haine a tenu des propos ambigus sur le fait de laisser le Rassemblement national (RN) exercer le pouvoir.

Alors que le présentateur, Darius Rochebin, lui demandait s’il irait manifester en cas de victoire du RN aux élections législatives, le cinéaste a laissé échapper un petit rire avant de répondre qu’il sera avec les protestataires «de tout cœur» mais qu’il en a «marre de manifester, c’est tout le temps le même cirque». «Manifester, je ne suis pas trop pour, moi je suis pour la violence face à la violence», a-t-il ajouté.

«J’ai toujours été un peu dans l’attente de l’arrivée du FN [ancien nom du RN] pour voir quelle est la vraie réaction des Français: est-ce qu’on est vraiment le pays des droits de l’homme ou est ce qu’on est devenu autre chose? Peut-être qu’on est devenu autre chose et il faut accepter cela, peut-être que le FN a sa place en France et qu’ils vont faire un meilleur boulot… En tout cas, c’est peut-être une expérience à essayer, je pense qu’on ne saura jamais vraiment qui on est si on n’est pas passé par ce stade-là», a-t-il ensuite déclaré.

L’acteur et réalisateur n’a toutefois pas apporté son soutien au RN et a également dit qu’il voterait «forcément à gauche» s’il votait et qu’il n’a «jamais compris les gens qui votent Front national». Lors de la présidentielle en2017, il avait appelé à voter Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.

Dimanche en fin d’après-midi, il a publié une vidéo de cet entretien sur son compte Instagram, à l’attention de «tous les idiots, imbéciles, connards qui utilisent les mêmes outils de propagande que les fachos et m’accusent d’avoir déclaré de voter RN».

Le 23/06 à 16:24 Sur le terrain

Dans la manifestation parisienne, des craintes autour des attaques contre l’IVG

Législatives 2024: Emmanuel Macron estime que «la manière de gouverner doit changer profondément» (11)

«Comment les femmes peuvent voter Rassemblement national alors que c’est un parti qui est défavorable à l’IVG?», questionne Juliette, 42ans, croisée dans la manifestation féministe à Paris. «On sait très bien ce que c’est la vision de l’extrême droite sur la place des femmes, leur choix de faire ou non des enfants», s’indigne cette professeure d’histoire-géographie, en citant l’exemple «de l’Italie de Meloni et de la Hongrie d’Orban».

Brandissant une main violette «Touche pas à ma pote», Gabrielle, 22ans, étudiante en fac de lettres, cite spontanément «le droit des femmes à faire des enfants, ou de ne pas en faire, ou d’en faire avec qui elles le veulent, quand elles le veulent» comme un acquis féministe potentiellement menacé par une victoire du RN aux élections législatives. «Dans ma famille mon arrière-grand-mère a avorté avec des aiguilles à tricoter quand la loi Veil n’était pas encore passée, pour moi c’est impossible de revenir en arrière là-dessus, et c’est pourtant le projet de l’extrême droite.»

Egalement croisée dans le cortège, la médecin Emmanuelle Piet, militante féministe à la tête du Collectif féministe contre le viol mentionne «les droits reproductifs bien sûr», mais aussi «l’accès de tous à des soins, avec ou sans papiers», comme une des raisons qui l’ont conduite à manifester ce dimanche.

A 16heures, les sifflets ont retenti pour sonner «l’alerte féministe». Le cortège s’est immobilisé quelques instants.

Solène Cordier

Le 23/06 à 15:36

Edouard Philippe plaide pour une nouvelle réforme des retraites

«Nous devons réfléchir à un nouveau système pas exclusivement fondé sur la répartition, sinon nous n’en sortirons pas»: le chef de file d’Horizons, Edouard Philippe, a prôné une nouvelle réforme des retraites, ce dimanche. Invité de l’émission «Dimanche en politique» sur France3, l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron, qui avait défendu pendant le précédent quinquennat une réforme avortée pour un système de retraite à points, a d’abord loué le système «juste» du financement par répartition.

C’est «un système solidaire qui a permis de sortir beaucoup de nos aînés pendant longtemps de la pauvreté. Mais il a contre lui la démographie», a analysé le maire duHavre. «Nous faisons aujourd’hui des générations de 700000enfants et ceux qui touchent leur retraite sont de plus en plus nombreux», a-t-il ajouté.

«Si nous conservons le système par répartition tel qu’il existe, nous serons inéluctablement portés à repousser l’âge de départ à la retraite», a encore estimé Édouard Philippe, qui a par le passé évoqué l’hypothèse de pousser le curseur jusqu’à 67ans.

De son côté, le Nouveau Front populaire, promet d’abroger la réforme du gouvernement Borne portant l’âge de départ à 64ans, adoptée en utilisant le 49.3 en mars2023, et se fixe un «objectif commun du droit à la retraite à 60ans». Après plusieurs jours de flottement, le président du RN, Jordan Bardella, a, quant à lui, annoncé qu’elle serait «abrogée à partir de l’automne» s’il entrait à Matignon.

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Législatives 2024: la réforme des retraites refait débat dans la campagne

Publié le 15 juin 2024 à 12h00 Temps de Lecture 5 min.

Le 23/06 à 15:06 En photos 📷

Législatives 2024: Emmanuel Macron estime que «la manière de gouverner doit changer profondément» (13)
  • «Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français»

Le contexte

Image de couverture : Lors de la conférence de presse d’Emmanuel Macron suite à sa décision de dissoudre l'assemblée nationale à Paris, le 12 juin 2024. Laurence Geai /MYOP pour «Le Monde»

Retrouvez notre direct du samedi 22juin en suivant ce lien.

Retrouvez tous nos articles, analyses et reportages sur la campagne des législatives en cliquant ici.

  • Entretien. Patrice Spinosi: «Avec un gouvernement du type RN, il y a un risque d’opposition radicale entre le judiciaire et le politique»
  • Décryptage. Chez les influenceurs, une mobilisation contre le RN à marche forcée
  • Analyse. Marine Le Pen, la tentation du compromis au risque de décevoir ses électeurs en attente de radicalité
  • Reportage. A Carmaux, la «volonté de dégagisme» effraie les héritiers de Jaurès
  • Décryptage. Chez les patrons français, la tentation du Rassemblement national
  • Décryptage. Législatives2024: le coût des programmes des partis politiques, une bataille de chiffres et des doutes
  • Analyse Immigration: quelles postures, quelles propositions?
  • Portrait. Pierre Charon, «baron noir» de la Macronie
  • Synthèse. Découvrez la liste des candidats aux élections législatives 2024 dans votre circonscription
  • Nos réponses. Les questions pratiques pour voter
  • «Ne vous résignez pas»: Emmanuel Macron adresse une «lettre aux Français»

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Législatives 2024 : Emmanuel Macron estime que « la manière de gouverner doit changer profondément » (2024)

FAQs

What are Emmanuel Macron's political views? ›

During a visit to Vendée in August 2016, he said that he was not a socialist and merely served in a "left-wing government". He has called himself both a "man of the left" and "liberal" in his book Révolution. Macron has since been labelled an economic neoliberal with a socio-cultural liberal viewpoint.

How tall is Emmanuel Macron? ›

His official photos make him look really powerful - he usually sits at a desk with lots of symbolic objects around him -- he is trying to look like a really strong leader. Emmanuel Macron is 5 foot 10 inches (1.78 m) tall. Emmanuel Macron is the President of France.

What has Macron done? ›

Since he moved into the Elysée in 2017, 2m jobs have been created and over 6m businesses set up. He has cut business taxes, along with stifling wealth taxes. He has boosted education and started to reform the unaffordable pension system. France's growth is above the euro-zone average, and poverty rates below it.

Why is Emmanuel Macron a game changer? ›

The election of the youthful Emmanuel Macron as President of France has re-awakened the hope that the European Union could finally start moving forward again. Reforming the euro area seems an obvious first step. However, this might be more difficult than commonly anticipated.

Who is the tallest president? ›

The tallest U.S. president was Abraham Lincoln at 6 feet 4 inches (193 centimeters), while the shortest was James Madison at 5 feet 4 inches (163 centimeters).

Who is the tallest world leader? ›

The tallest height of a president is that of Filip Vujanović of Montenegro standing at 6 ft 7 in (2.01 m) tall. One of the tallest rulers in history was Serb Dusan the Mighty who was King of Serbia (1331–1345) and later Tsar of Serbs, Greeks, and Bulgarians (1346–1355).

Who runs France? ›

President of France
President of the French Republic
Presidential standard
Incumbent Emmanuel Macron since 14 May 2017
Executive branch of the French Government
StyleMr President (informal) His Excellency (diplomatic)
14 more rows

What is France's political ideology? ›

The nation declares itself to be an "indivisible, secular, democratic, and social Republic". The constitution provides for a separation of powers and proclaims France's "attachment to the Rights of Man and the principles of National Sovereignty as defined by the Declaration of 1789".

What was the political ideology of the French Revolution? ›

The French Revolution was not a single event but a series of developments that unfolded between 1789 and 1799. In the late 18th century France was on the brink of bankruptcy due to its involvement in the American Revolution and King Louis XVI's extravagant spending.

What political party is Le Pen? ›

Marine Le Pen's far-right National Rally party will get the biggest vote share in the first round of France's parliamentary elections, according to exit polls. As polls closed on the first round of voting on Sunday, National Rally had a strong lead at 33%, followed by the left-wing New Popular Front coalition on 28.5%.

What is the far right party in France? ›

The main French right-wing parties are currently the The Republicans (LR), National Rally (RN) and Movement for France (MPF).

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Author: Arline Emard IV

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